L’agneau est une viande raffinée, que l’on retrouve dans les recettes de toutes nos régions et du monde entier. Avec un cheptel de 10 millions d’ovins, la France compte plus de 30 races d’agneaux, et autant de goûts pour la cuisine des grands soirs ou de tous les jours.Christmas dinner, joint of raw meat ready for cooking

L’agneau est le petit de la brebis, âgé de moins de 300 jours. Il peut être mâle ou femelle, indifféremment. Élevé au lait de sa mère jusqu’à trois ou quatre mois, il grandit ensuite en plein air ou en bergerie. Sa qualité varie selon son âge, sa provenance et le type d’élevage (plein air ou bergerie). Un agneau de pré-salé élevé au bord de la Manche prendra un goût iodé et « maritime » différent de celui d’un agneau qui broute dans les Pyrénées ou dans une parcelle herbeuse du Limousin.

Jeune et moins jeune

Selon leur âge, on distingue trois types d’agneaux.
L’agneau de lait, ou agnelet, âgé de 20 à 60 jours. C’est une spécialité du Sud-Ouest et des Pyrénées-Atlantiques ; il est apprécié pour sa chair blanche et fine au goût de noisette, et pour la tendreté de son jeune âge.
L’agneau de boucherie, âgé de 80 à 130 jours. Le meilleur est l’agneau des 100 jours, dégusté à Pâques. Sevré, il a à peine commencé à brouter et sa chair, qui commence à se colorer, reste particulièrement fine.
L’agneau gris d’herbe, ou broutard, âgé de 150 à 300 jours. Sa chair est plus marquée, plus rouge, et son goût plus affirmé et plus fort, car il va devenir mouton.

Une viande grasse et goûteuse
Même si certains morceaux restent plus maigres (carré, gigot), l’agneau est une viande grasse. La graisse doit être bien blanche, ferme et abondante. Bien visible, elle se retire facilement. Après cuisson, elle se fige rapidement au contact du froid : pensez alors à servir sur des assiettes réchauffées.

Le plus santé

L’agneau fournit des protéines de qualité, riches en acides aminés essentiels. Comme toutes les viandes rouges, il constitue une excellente source de fer et offre, en plus, des apports en zinc et en vitamines (notamment la PP et la B12), qui renforcent le système immunitaire.

En cuisine

L’agneau se cuit toujours avec l’os, qui lui donne toute sa saveur. On rajoutera des os en cuisson pour un carré désossé, ou pour le jus des rôtis. Il s’accommode parfaitement avec toutes les herbes aromatiques. Habituellement, on grille ou rôtit les côtes et le gigot, sauf pour le gigot de 7 heures qui se confit dans un four à 80 °C. Les amateurs apprécieront une cuisson rosée, car trop cuites, ces pièces perdent de la saveur et de la tendreté. Mais l’agneau révèle aussi ses qualités dans les cuissons lentes, en daube, navarin, currys et tajines. L’épaule ou le collier sont alors à l’honneur. Ces morceaux plus gras supportent une cuisson plus longue.